Parmi les porteurs d’une mission ecclésiale, il n’est pas rare qu’on se demande comment garder des confidences parfois lourdes sans se faire complice de la séduction ou de la contagion du mal. Est-on toujours tenu au secret promis ? L’accompagnement spirituel (qui peut être exercé par un prêtre ou par un laïc), l’assistance pastorale et la confession entraînent-elles ici des devoirs différents ? En vue d’éclairer les points majeurs que ces délicates questions soulèvent, nous partirons du principe qu’un secret confié doit normalement être gardé (1), pour nous intéresser aux déterminations du secret propres à l’Église catholique (2) ; nous serons ainsi à même de peser les enjeux que cette discipline préserve (3), et de nous interroger, tout aussi brièvement, sur la question de la « justiciabilité » civile de l’institution ecclésiale (4).