Depuis que la loi belge du 26 mai 2002 a dépénalisé l’euthanasie à certaines conditions1, le don de la mort aux patients en fin de vie (ou en situation de maladie incurable causant une souffrance inapaisable et insupportable) est devenu, au fil des années, une pratique de plus en plus admise, presqu’à l’égal d’un soin ordinaire2. Du même coup, les équipes d’aumônerie présentes dans les établissements de soins se trouvent coincées entre, d’une part, l’éthique chrétienne qui tient l’euthanasie comme « une grave violation de la loi de Dieu3 », d’autre part, la permission donnée par la loi au médecin d’accéder à la demande de mort formulée par le patient atteint d’une maladie grave et incurable. Ainsi, sous la pression d’un certain nombre de patients, de soignants et – plus largement – de citoyens, les représentants de l’Église sont invités…